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La facture alimentaire pèse sur le commerce exterieure /l’Algérie importe 60% du lai avec 500 millions de dollars par

Agriculture

Malgré la mise en œuvre du PNDA

La facture alimentaire pèse sur le commerce extérieur

l’Algérie importe 60% du lait consommé localement  

500 millions de dollars par an. Du lait importer

Le Maghreb du 10 septembre 2005

Par souad grine

 

Malgré la mise en application du Plan national de développement agricole (PNDA), la facture alimentaire est importante

Ce constat n’est reflété qu’à travers les chiffres donnés par la seule source d’information qu’est le CNIS. Pour en déceler les causes de ces résultats, la source rapprochée par les médias a été bien évidemment les agriculteurs. Ces derniers reprochent les mauvais résultats aux contraintes climatiques.

Des contraintes qui n’ont eu d’impacts selon eux que sur la production céréalière, laitière et même sur la transformation du vignoble. Q’à cela ne tienne, il faut dire que les chiffres révélés par le CNIS sur la facture alimentaire est des plus alarmantes. Selon un confrère dans son édition d’hier, il s’avère que l’Algérie importe 60% du lait consommé localement. Dans une étude réalisée par la même source, il est indiqué que les importations de produits laitiers qui vont en s’accroissant grèvent lourdement la facture alimentaire avec 500 millions de dollars par an.

L’Algérie est le premier consommateur laitier du Maghreb avec un marché annuel estimé, en 2004, à 1,7 milliard de litres, un taux de croissance de 8%. Selon une étude, réalisée par l’organisme Ac Nielsen, ce produit détient la première place après les sodas et les jus. Cette consommation augmente encore régulièrement et devrait atteindre à l’horizon 2010 près de 1151 litres par habitant et par an. Il faut dire que pour répondre à la forte demande, les pouvoirs publics ont recouru à des importations massives de lait en poudre, si l’on sait que la production laitière algérienne est assurée par quelque 655.284 vaches laitières, 1,7 millions de chèvres et 7,64 millions de brebis.

En contre partie, les statistiques du Ministère de l’Agriculture relèvent, en moyenne l’équivalent  de 3 milliards de litres de lait, par an, soit 110 litres/habitant/an. Cette couverture des besoins en lait ne représente en fait, que 40% environ, des besoins, le reste étant importé. Ceci explique l’importance de la facture destinée à l’importation de cette matière de première nécessité qui dépasse largement les 500 millions de dinars constituant ainsi 21,7% environ du total des produits agricoles importés pour la seule décennie 1990/2000. Pour rappel, la production algérienne de lait en 2004 a atteint les 2 milliards de litres environ.

Dans un autre chapitre concernant la facture alimentaire en général de l’Algérie, l’agence nationale d’information se basant sur les chiffres du CNIS, il s’avère que cette même facture constitue près de 814 millions de dollars au premier semestre. Et de noter qu’avec 4,9 milliards de dollars, les importations algériennes durant le premier trimestre de cette année ont connu une hausse de 21% comparativement à la même période de 2004 tandis que les exportations,estimées à 9,4 milliards de dollars, ont augmenté à près de 26%. Selon les chiffres de la même source (CNIS), la balance commerciale de l’Algérie a connu, toujours durant le premier trimestre de l’année 2005, un excèdent de 4,5 milliards de dollars. Du coup, les résultats dégagent un taux de couverture des importations par les exportations de 191%.

A elle seule, la facture alimentaire est estimée à 814 millions de dollars, soit une quote part de 16,4% du volume total des importations. A comparer avec les statistiques du premier trimestre de l’année 2004, l’on enregistre une légère baisse de 0,6% et a touché plus particulièrement les laits et produits laitiers (15,5%) et les céréales (6,3%).

Concernant les exportations, et comme toujours, la part des hydrocarbures constitue l’essentiel des ventes algériennes et représente près de 98% du volume global alors que les exportations hors hydrocarbures demeurent marginales avec à peine 2%, soit une facture de 201 millions de dollars. Parmi les principaux produits que notre pays a vendus au cours de ce premier trimestre, citons les huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons (37 millions de dollars), déchets et débris de fonte, fer et acier (14,3 millions de dollars) ou encore les déchets et débris de cuivre (4,4 millions de dollars) tandis que les dattes n’ont rapporté à l’Algérie que 4,1 millions de dollars. Par ailleurs, les statistiques indiquent que les importations algériennes en provenance des pays de l’Union Européenne ont atteint, au cours de ce premier trimestre, la bagatelle de2,8 milliards de dollars contre 2,4 milliards de dollars durant la même période de l’année dernière.

Idem pour les exportations de l’Algérie en direction de l’UE puisqu’elles ont enregistré une hausse de14%, passant de 4,8 milliards de dollars lors du premier trimestre de2004 à 5,5 milliards de dollars au cours du premier trimestre de l’année 2005.

Et d’ajouter que le groupe des « biens alimentaire » a occupé, au mois de juillet 2005, le troisième rang dans la structure des importations de l’Algérie avec la cote de 19,82% et un volume de 357 millions de dollars a appris l’Agence AAI auprès du Centre national de l’information et des statistiques des douanes algérienne (CNIS). Une augmentation de 26,6% a été enregistrée sur les importations de marchandises entre lepremiersemestre2004et le premier semestre 2005, a appris de l’Office national des statistiques (ONS). La valeur des importations de marchandises passe de 613,7 milliards de dinars au premier semestre2004 à environ 777,2 milliards de dinars au premier semestre 2005, selon la même source.

La plus forte augmentation est enregistrée par le groupe « Produits Bruts » avec 106,3% suivi par les groupes « Equipements Industriels » et « Equipements agricoles » avec respectivement 49,7% et 30,7%. Les importations d’équipements industriels augmentent de près de 50% alors que les importations de matières premières stagnent.

En matière de répartition des importations de marchandises par région économique au premier semestre 2005, on relève la part prépondérante quasi permanente des produits en provenance des pays des l’Union (UE) où la part dans la valeur  globale des importations de marchandises est d’environ 52,5%.

Néanmoins, la partie de l’Union européenne est légèrement en baisse passant de 59,2% en 2001 à 57,4 % en 2003, puis descend encore à 53,4% en 2004 pour se situer au premier semestre 2005 à 52,5%. En valeur absolue, les importations en provenance de l’UE ont atteint 408,4 milliards de dinars au premier semestre 2005 soit une augmentation de 21,6% par rapport au premier  semestre 2004  (335,9 milliards de dinars).

Pour le reste des régions économiques, la structure des importations de marchandises reste à peu près identique à celle qui a prévalu au premier semestre 2004. Les importations en volume des produits brut ont pratiquement doublé entre le premier semestre 2005. De même, les volumes importés des équipements industriels ont augmenté de près de30,7% et ceux des matières premières de 10,2%. Par contre, les groupes « Alimentation, boissons, tabacs », « Energie et lubrifiants » et « équipements agricoles » ont enregistré des baisses respectivement de 0,2%, 9% et 5,3%, de leurs volumes.             

           

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