MEURTRES, ASSASSINATS & DISPARITIONS En france
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MEURTRES, ASSASSINATS & DISPARITIONS En france
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Révélations sur la mort de Didier Contant
le journaliste Contant victime d.un groupe composé de journalistes, d’éditeurs, d’avocats et d’organisations des droits de l’Homme.
Auteur : teamkiller
le : 04.03.2007
Dans Le huitième mort de Tibhirine qui vient de paraître, Rina Sherman met à nu la campagne de dénigrement dont a été victime le journaliste Didier Contant, par un groupe qu’elle identifie comme étant composé de journalistes, d’éditeurs, d’avocats et d’organisations des droits de l’Homme.
Au mois de février de l’année 2004, Didier Contant fait une chute mortelle depuis le balcon d’une résidence de l’une de ses connaissances. Sa compagne la Sud-Africaine, Rina Sherman, livre dans le livre, Le huitième mort de Tibhirine qui vient de paraître, les conclusions de sa propre enquête sur ce drame qu’elle lie étroitement à la campagne de dénigrement dont a été victime le journaliste, par un groupe qu’elle identifie comme étant composé de journalistes, d’éditeurs, d’avocats et d’organisations des droits de l’Homme.
Dans la préface du livre en question, Antoine Sfeir écrit : “Je ne sais pas si Didier Contant a été tué, est mort accidentellement ou tout simplement a été victime de circonstance non élucidée. En revanche, c’est que la mort d’un confrère, quelle qu’elle soit, mérite qu’on y porte un intérêt.”
Les tracasseries de Didier Contant commencent avec la publication dans Le Figaro Magazine de décembre 2003 d’une enquête dans laquelle il cite le témoignage du jardinier du monastère de Tibhirine enlevé en même temps que les moines, accusant le GIA d’être derrière ce drame. À Paris, certains de ses confrères laissent entendre que Contant travaille pour les services français et algériens, déconseillant aux rédactions toute publication du reste de son travail. Le Figaro renonce effectivement à publier la suite de ses reportages, sous prétexte qu’il s’était rendu en Algérie, sans ordre de mission du journal. Selon sa compagne, Contant vit cette campagne comme “une catastrophe professionnelle”. Il se sent, épié, traqué, calomnié jusqu’à perdre la capacité de gagner sa vie. Alors, il traque. Poussé par son envie de comprendre, de dévoiler la vérité, l’auteur du livre défonce des portes, multiplie les contacts avec tous ceux qui sont concernés de près ou de loin par cette affaire, pour arriver à dévoiler certains oublis dans l’enquête diligentée par la police.
Caroline Fourest, dans Pro Croix du 20 février 2007, situe le problème et “pointe du doigt l’effet mortel des campagnes de désinformation ayant eu cours durant la période des attentats en Algérie quand les intégristes assassinaient et que des journalistes français préféraient se demander qui tue qui ?” Ceux-là accusaient le moindre journaliste indépendant enquêtant sur ces réseaux intégristes — comme Didier Contant sur l’affaire des moines de Tibhirine — d’être vendu aux services secrets algériens. Il en est mort. Et Rina Shermann, sa compagne, “ne leur a jamais pardonné”. Pour sa part, le journal de la gauche républicaine pense que le livre est “un réquisitoire implacable contre la lâcheté et contre une certaine presse, dite libre qui cherche à museler des versions pourtant étayées mais qui dérangent”.
Si aujourd’hui, la presse française commente largement la parution du livre, à l’époque de la mort de Contant, seul un Jean-Francois Kahn de l’hebdomadaire Marianne ose poser la question de la responsabilité des confrères de Didier de Canal+, dans sa mort. Condamné une première fois en diffamation, il gagne le procès en appel.
Contant a été victime, estime sa compagne, d’un lobby qui voulait à tout prix blanchir l’islamisme. Ce qui fait dire à l’archevêque d’Alger Henri Tessier lors d’un hommage rendu à Blida au journaliste : “Il y a en France des simplifications parfois criminelles sur ce qui se passe en Algérie.”
L’INTERVIEW DE LA SEMAINE
mardi 17 février 2009, par Pierre Cassen
Riposte Laïque : Pouvez-vous raconter, pour les lecteurs de Riposte Laïque, les circonstances dramatiques qui vous ont amenée à écrire ce livre, en 2007 ?
Rina Sherman : En février 2004, la veille de mon retour d’une étude de sept années avec les Ovahimba de Namibie et Angola, j’apprends la mort de mon compagnon, Didier Contant. Il revenait d’un mois d’investigation sur l’enlèvement et l’assassinat des moines de Tibhirine à Médéa, Blida et Alger. Dès son retour, il me fait part des accusations qu’un journaliste de Canal +, Jean-Baptiste Rivoire, répand dans des rédactions parisiennes, notamment celle du Figaro Magazine, journal dans lequel Didier devait publier sa dernière enquête sur les moines de Tibhirine.
Au cours de cette dernière investigation, le grand reporter Didier Contant avait trouvé de nouveaux témoins affirmant que les moines avaient été assassinés par le GIA et il avait recueilli des témoignages mettant en doute la crédibilité des propos d’Abdelkader Tigha. Or, l’enquête de Rivoire reposait en grande partie sur les déclarations de ce sous-officier déserteur de l’armée algérienne, qui mettait en cause cette dernière dans l’assassinat des moines.
Les soi-disant révélations de Tigha ont été largement exploitées par un certain nombre de milieux et de personnes ayant manifesté un vif intérêt pour la situation en Algérie et qui dénoncent sans nuance, depuis plusieurs années, l’instrumentalisation du terrorisme islamiste par le gouvernement algérien.
Dans l’intention d’empêcher toute nouvelle publication de son confrère, Jean-Baptiste Rivoire a contacté les rédactions parisiennes en se réclamant de sources dignes de foi, pour accuser, ni plus ni moins, Didier Contant d’être un agent des services secrets algériens et français.
Les nombreux journalistes, témoins des faits, entendus par le juge d’instruction ont confirmé la réalité des accusations proférées par Rivoire, et le caractère gravissime d’une telle manœuvre qui condamne la personne visée à une perte totale de crédit et à sa mort professionnelle… Didier Contant n’a pas supporté d’être ainsi calomnié et mis en cause dans son intégrité professionnelle.
Riposte Laïque : Quel est votre regard sur la théorie du « qui tue qui ? », développée en France par toute une partie de la gauche, dans les années 1995, qui consista à accuser le gouvernement algérien des assassinats commis par les islamistes ? Comment expliquez-vous une telle lecture, visant à dédouaner les fous d’Allah ?
Rina Sherman : Ce sont des journalistes et des militants des droits de l’homme, qui, pendant un temps, ont dominé la presse française en tentant de faire endosser à l’armée algérienne la responsabilité dans les massacres qui ont eu lieu en Algérie dans les années 90. Ils voulaient que les Algériens « renouent avec la démocratie » en vivant sous la charia, loi qu’allaient imposer les islamistes une fois venus au pouvoir dans ce pays. Il s’agit à mon avis d’une erreur de pensée, qui consiste à dire que « l’ennemi de mon ennemi est mon ami », née d’un sentiment d’anti-colonialisme et parfois d’anti-américanisme d’une fraction de la gauche française, notamment celle liée à l’Internationale socialiste et aussi à ceux que l’on appelle des islamo gauchistes. Cela ne date pas des années 90 en Algérie ; une partie de la gauche française a soutenu la venue au pouvoir de Khomeiny en Iran en 1979.
Il y a là risque d’amalgame entre une opposition à la discrimination contre des personnes de culture ou de foi musulmane, ce qui doit être combattu avec fermeté, et une victimisation des intégristes politique. Ces derniers ont d’ailleurs très bien su se positionner médiatiquement à la fois comme victimes et comme sauveteurs des pauvres, tout cela au nom de Dieu, et tout en massacrant des centaines de milliers de personnes. Cela a eu lieu avec la complicité de leurs défenseurs occidentaux qui leur défendaient en disant, « même si vous revendiquez vos crimes, nous pensons qu’il n’en est rien et que c’est l’armée algérienne qui est derrière les massacres. »
Cette attitude exprime une ambiguïté d’une certaine mentalité occidentale, une sorte de nostalgie mal tournée qui n’accepte pas que le colonisé d’hier soit un interlocuteur à part entier aujourd’hui. C’est ainsi que l’on trouve les organisations de la société civile en Algérie affaiblies et disloquées aujourd’hui ; ils ont beaucoup de mal à trouver un soutien conséquent auprès de leurs camarades occidentaux.
Mais les campagnes de presse du groupe de pression « Qui tue qui ? » servent aussi de moyen de destabilisation de l’Algérie, et, par conséquent, les intérêts de plusieurs courants.
Riposte Laïque : Pensez-vous qu’il y ait une continuité, dans l’attitude de ces associations ou partis, entre la théorie du « Qui tue qui ? », la défense du voile à l’école, et les récentes manifestations, dans toute la France, aux côtés des islamistes, contre l’intervention israélienne à Gaza ?
Rina Sherman : Oui, indéniablement, ce sont des facettes différentes d’une même mentalité. Ceci ne doit pas nous cacher qu’avec juste raison, des démocrates français ont manifesté contre les massacres de la population civile à Gaza.
Riposte Laïque : Vous avez accusé le journaliste Jean-Baptiste Rivoire d’avoir sali votre compagnon, Didier Contant, lors d’une enquête sur l’assassinat des sept moines de Tibhirine, de l’avoir tué professionnellement auprès des rédactions par de nombreux coups de téléphone infamants, l’ayant acculé au suicide. Vous avez porté plainte contre lui. Pourquoi cette démarche, et où en est-elle ?
Rina Sherman : C’est une question d’éthique avant tout. Didier Contant n’était pas un militant, c’était un très bon journaliste qui avait du flair, et un professionnel de l’information qui savait vérifier et recouper ses informations. Il n’était pas dans un camp ou dans un autre. Il avait passé un mois en Algérie pour compléter sa troisième investigation sur la mort des moines de Tibhirine. J’ai suivi son séjour de près, ainsi que les événements dramatiques survenus à son retour à Paris. Par conséquent, quand j’avais appris sa mort, j’étais déjà informé des accusations que Rivoire répandait contre lui. Une contre investigation, longue de dix-huit mois, m’a donné suffisamment d’éléments pour porter plainte contre Rivoire. Parfois la vie nous demande de nous mettre debout, même en étant presque totalement isolé et face à des adversaires qui se croient d’emblée vainqueurs.
C’est pour cela que j’ai écrit le livre Le huitième mort de Tibhirine*, basé sur mon contre-enquête, et que j’ai fait Paris de mes exils, un film qui revient sur les événements, mais évoque également le rapport de l’Occident aux questions des droits de l’homme. Voilà pourquoi j’y suis encore aujourd’hui.
Une étape importante vient d’être franchi : Cinq ans après la mort du grand reporter Didier CONTANT, le juge d’instruction parisien, Patrick RAMAËL, qui enquêtait sur les circonstances du décès, a ordonné, le 5 février dernier, le renvoi du journaliste Jean-Baptiste RIVOIRE devant le tribunal correctionnel de Paris du chef de violences volontaires préméditées.
Riposte Laïque : Quel regard avez-vous, quatre ans après le drame qui vous a frappé, sur le monde des journalistes, face à la montée de la menace islamiste, en France, en Europe et dans le monde ?
Rina Sherman : Vu la concentration d’intérêts et la façon dont le gouvernement actuel accule les patrons de presse, on ne peut réellement parler de liberté d’expression dans la presse française. À quelques rares exceptions près, aujourd’hui un journaliste dispose de peu de marge d’expression. Les journalistes sont contraints de s’inscrire dans une ligne éditoriale et donc d’une vision politique tracée d’avance ou de partir. Par conséquent, le journalisme d’information et d’analyse, le vrai journalisme, est remplacé par un journalisme de petite opinion et de communication, selon des méthodes apprises dans des écoles spécialisées. Il est inadmissible que la plupart de ces journalistes, qui combattent Le Pen en France, qu’une partie d’entre eux soutienne ce nouveau type de fascisme qu’est l’Islamisme intégriste.
L’occident doit assumer sa responsabilité dans la montée de l’intégrisme politique et de la violence dans le monde. Soutenir des partis fanatiques qui ont pour objectif déclaré de contrôler et de régenter dans ses moindres détails la vie d’un peuple ou des ressources stratégiques d’une région est politiquement erroné et moralement intolérable. Il faut à la fois lutter contre toute forme de discrimination et éviter des alliances avec des extrémistes sous prétexte d’avoir un ennemi en commun.
J’ai récemment assisté à une conférence à Berlin sur la représentation de la migration dans des musées. J’étais étonnée d’entendre des participants, directeurs de musées, commissaires d’expositions et artistes discuter des heures durant pour savoir quels termes utilisés pour désigner ceux qui venaient d’ailleurs, les immigrants. Doit-on dire multiculturel, transculturel ou plutôt diversité culturelle ? Cela me rappelait la pensée cloisonnée d’antan des Sud-africains qui remplaçaient la formule « éducation bantoue » par la formule hypocrite « développement séparé » pour cacher la ségrégation raciale dans le système d’éducation.
Seulement, nous sommes en 2009 en Europe.
Ceux qui sont d’ailleurs font partie de notre histoire à part entière. Nous avons été chez eux, où nous avons pas mal pillé, un peu à notre gré, puis ils sont venus chez nous. Ils ont combattu à nos côtés dans nos guerres, ils ont bâti nos villes et construit nos routes, ils se sont liés avec nos femmes et nos hommes, ils ont fait des enfants, qui sont là, qui sont Français à part entière, mais qui, à nos yeux, trop souvent, sont restés les Autres au lieu d’être accepté comme les Nôtres.
Il est grand temps pour nous de passer le cap : l’Occident doit retrouver la voie du dialogue, avec des interlocuteurs considérés comme des égaux. Nous n’avons en rien à nous défroquer devant des intégristes politiques qui prétendent agir au nom de la religion, mais en revanche nous devons être solidaire des organisations démocratiques de la société civile des pays en question.
Propos recueillis par Pierre Cassen
LES CRIMES DE LA MAFIA POLITO FINANCIERE EN France
LINIGME DECES DE Daniel ex-officier de la DST
Morts suspectes de personnalités directe-
ment liées aux détournements Ferrayé
Comprendre le détournement de centaines de milliards. Joseph FERRAYE..
Pierre Bérégovoy
André Sanchez
D. Levavasseur
Alfred Sirven
Edouard Stern
F. de Grossouvre
Jacques Flury
Paul Colne
La liste des personnes ayant eu affaire avec ce dossier, mais qui sont aujourd'hui décédées est édifiante.
Comme l'a dit Julien COURBET dans son émission
Sans aucun doute
on ne joue plus avec des rigolos, on joue avec de vrais tueurs, des hommes prêts à tout sous prétexte qu'un Etat a des intérêts qui sont reliés par d'autres Etats "
Bérégovoy Pierre : Premier Ministre. Suicidé... Bizarrement, il n'y a pas eu d'autopsie et son Epouse n'a pas pu prendre l'avion qui a rapatrié le corps. Elle n'a même pas pu le voir... Comme d'autres, elle doute du suicide de son mari. Pierre Bérégovoy avait succédé à Edith CRESSON. Il est probale qu'il ait eu connaissance du complot et ait voulu le dénoncer... Une attitude qui ne pardonne pas dans le milieu de la pègre gouvernementale !
DE. Grossouvre François :
ex-éminence grise du président de la République il se serait suicidé au Palais dans des conditions qui en ont surpris plus d'un, comme Jean Montaldo. Il est mort d'une balle dans la tête. Personne n'a entendu de coup de feu dans le palais.
Des gendarmes de la présidence ont fouillé en douce son appartement de fonction, avant que la police judiciaire perquisitionne. le coffre-fort où il rangeait les notes confidentielles n'a pas été retrouvé...
Le rapport d'autopsie précise que le corps présentait "une luxation avant de l'épaule gauche et une ecchymose à la face". Il n'est pourtant pas tombé, il a été retrouvé assis dans son fauteuil.
Son prédécesseur, mort lui aussi, était aussi responsable administratif à ELF International...
Fluri Jacques : De nationalité Suisse, responsable administratif de ELF International. il est mort à l'âge de 39 ans au Pérou. Son corps n'a pas été retrouvé et non rapatrié. Le Contrôle de la population de Genève l'a pourtant déclaré "décédé à Genève" Pourquoi ce faux dans les titres de l'Etat de Genève ? Une plainte a été déposée à Nîmes, sans aucune suite.
Son prédécesseur, mort lui aussi, était aussi responsable administratif de ELF International...
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Colne Paul : Président de la société P.B.E OIL SA, il a été retrouvé mort dans sa cellule de la prison de Nice. Meurtre ou Suicide ?
Il aurait signé le VRAI-FAUX contrat enregistré le 15 novembre 1991 par P.B.E OIL SA à la Chambre du Commerce et de l'Industrie de Koweït City sous le Certificat N° 15512 / 17701.
C'est surprenant sachant que le Tribunal de Commerce d'Epinal avait converti le Redressement Judiciaire de la P.B.E OIL SA, en Liquidation Judiciaire le 7 mars 1989 soit plus de deux ans auparavant... et que la société P.B.E OIL SA avait ainsi cessé toute activité le 7 avril 1989. La Société n'existait donc plus au moment où ce soi-disant contrait aurait été signé...
Cette Société sortie d'outre-tombe... semble avoir été ressucitée pour conclure une opération financière mafieuse ! Qui en sont les bénéficiaires ? L'Etat est impliqué à tous les coups. Certains noms figurent sur ce contrat :
- AL KHARAFI Adel Mussaed - P.O. Box 14012 Kowait-City K
- AL ADASANI Moustapha - Hauts-Vaugreniers - Villeneuve-Loubet F
- TILLIE Etienne - Rte St-Paul 336 - Colle/Loup F
- COLONA François - Rue Maîstre 11 - Nice F
- BASANO Christian - Rue des frères Picco 4 - Menton F
- ARAMCO Crude Oil Sales - Dharam
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Sanchez André : Le 24 juillet 2001, "Le Matin" Journal suisse, publie : Sa voiture explose : meurtre ou suicide ? ...
Le Directeur de la société de Lausanne est décédé dans des circonstances troublantes. L'homme craignait pour sa vie. Mais, André SANCHEZ avait enregistré une cassette avant sa mort....
Le Juge d'instruction vaudois Jean-Marie RUEDE bien connu pour ses dysfonctionne-ments, n'a pas enquêté sur les intrigues financières qui ont conduit à cette mort
André Sanchez, homme d'affaires français basé à Lausanne, meurt dans l'explosion de sa voiture à Essertines-sur-Rolle. Son nom figurait avec celui de Joseph Ferrayé, sur une convention qui devait permettre le transit de l'argent du golfe par la société de Sanchez. Sanchez était en relation avec Michel VENEAU, le Détective privé qui l'a amené chez Me Pierre MOTTU, notaire à Genève pour signer les conventions au nom de la société HOLDING FINANCIERE DE GESTION ET DE PARTICIPATION - BCS FINANCE SA.
C'est au travers de cette Société que les fonds revenant à Joseph Ferrayé pour paiement de l'utilisation de ses brevets devaient transiter. RUEDE n'a jamais entendu Pierre MOTTU !
Dans son audition du 19 novembre 2002, Me Eric DE LA HAYE ST-HILAIRE parle de cette Société BCS sur laquelle personne ne veut enquêter.
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Levavasseur :
Daniel
Le 2 février 2003, des randonneurs ont découvert le cadavre de Daniel Levavasseur, 55 ans, ex-officier de la DST (services secrets français). Il se serait pendu à 15 mètres au-dessus du sol en faisant de la varappe, au Dramont près de Saint Raphaël.
Il était l'un des quatre signataires d'une convention signée le 18/01/1996 chez Me Pierre Mottu, notaire à Genève.
Il devait rencontrer Joseph FERRAYE le matin même pour lui transmettre les preuves des détournements opérés...
Le cabinet d'investigation Kroll lui avait demandé de travailler à l'identification d'un certain nombre de comptes, en raison de ses compétences sur les fiduciaires et manipulations financières.
Il avait ainsi identifié une liste de comptes dont la globalité des comptes impliqués ou liés atteignait un total de 97 milliards de dollars.
Une partie des sommes sont bien arrivées sur des comptes en Suisse, au Canada, voire même aux USA ou au Moyen Orient. Certains comptes ont été bloqués sur intervention de la DEA américaine.
L'ex-inspecteur Levavasseur signale à Nice en novembre 2002 à Joseph Ferrayé et à son associé Christian Basano, qu'il avait des informations complémentaires.
Il déclare qu'il devait rencontrer Loïc Le Floch Prigent, ex-PDG d'ELF, qui "connaît bien l'affaire des puits de pétrole du Koweït et surtout les bénéficiaires des rétro-commissions".
Daniel Levavasseur aurait dû être réentendu par la juge suisse Christine Junod avec un autre signataire de ce dossier qui lui, a été entendu fin février 2003. Levavasseur n'était plus là pour répondre aux questions. Quant à la "juge" Christine Junod, elle a été corrompue depuis...
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Sirven Alfred : Le 12 février 2005, Alfred Sirven décède à Deauville d'une crise cardiaque ou d'une rupture d'anévrisme.
Il avait commencé à confier ses mémoires à un Journaliste. Le soir qui a précédé sa mort, il a mangé au restaurant et était en pleine forme...
Alfred Sirven a été le point central de l'affaire ELF et le responsable dans les détournements FERRAYE au travers de ELF, sur la place de Genève Mme Evelyne DUVAL, la secrétaire de M. STRAUSS KAHN, dirigeait le complot à Genève en collaboration avec Alfred SIRVEN. Engagée par l'Etat français, Evelyne Duval recevait une partie de son salaire par une filiale d'ELF, sans contrepartie officielle réelle pour le groupe pétrolier français...
Stern Edouard : Assassiné le 2 mars 2005. Crime sexuel selon le "juge d'instruction" genevois Michel-Alexandre Graber.
Nous n'avons jamais entendu parler dans l'enquête du "juge" Graber, sur les raisons qui ont conduit la Police française à questionner Joseph FERRAYE et Christian BASANO, sur leurs liens avec M. STERN...
Il était question de Jean-Marie GHISLAIN et de EVERTON Enterprise Ltd une entreprise chargée des transferts de fonds, sur laquelle le Président du Crédit Suisse, Rainer E. GUT, avait la signature...
Peu avant sa mort, M. STERN avait eu des contacts avec Jean-Marie GHISLAIN, administrateur de la Sté WELDROSE qui représentait les associé de Joseph FERRAYE MM. Christian Basano, Etienne Tillié et Cesari Roch Colona.
La renégociation des relations capitalistiques entre L'Oréal et Nestlé c'était aussi lui... Or, L'Oréal et Nestlé, c'est aussi Rainer E. GUT, qui avait la signature sur les comptes de EVERTON Enterprise Ltd, la société au travers de laquelle ont transité les détournements de fonds au détriment de Joseph FERRAYE ! Rainer E. GUT, c'est aussi l'initiateur du détournement de SWISS International Air Lines au profit de LUFTHANSA, au travers d'un complot magistral... Voir le dossier.
Alors, Edouard STERN crime sexuel, c'est de la pure intox !
Le plus surprenant, c'est que la Famille STERN ait confié la défense de ses intérêts à Me Marc BONNANT. Si l'assassinat d'Edouard STERN est lié d'une manière ou d'une autre aux détournements FERRAYE, il y a de fortes chances que le défenseur ait été l'un des instigateurs...
Dans ce cas, les commanditaires de ce meurtre peuvent dormir sur leurs deux oreilles...فيالق جيش التحرير ترفع العلم في معركة عين الزانة الكبرى
من كتاب اسرار الاستيطان الاوربي الفرنسي على الجزائر المحروسة
تأليف صالح مختاري عام2004
له مصادر
كان مركز عين الزانة الذي يقع بالقرب من الحدود التونسية، ويبعد عنها بـ 9 كلم، ويبعد عن غار الدماء بـ 25 كلم يشكل مصدر قلق لوحدات جيش التحرير الوطني التي تعمل في القطاع، إذ كان يعرقل خططها وعملياتها وإسنادها للوحدات بالداخل، لما يتميز به هذا المركز من موقع مسيطر على المنطقة، وبما يشتمل عليه من وحدات متعددة الأسلحة من مدفعية، مظليين، حركة
وقد فكرت قيادة أركان الشرق الجزائري ـ آنذاك ـ في التخطيط لمهاجمة هذا المركز ووضع حد لنشاطه، فقررت تنظيم هجوم شامل على كامل الجزء الشمالي من الحدود الشرقية، مستهدفة إزعاج المراكز المنتشرة على طولهابهدف التغطية والتمويه على العملية الرئيسية التي استهدفت مركز عين الزانة، ومنع العدو من توجيه نجداته نحوه
بدأ التحضير للمعركة مبكرا، ففي شهر أفريل 1959 أبلغ المرحوم عبد الرحمن بن سالم، الذي كان قائدا للمنطقة 2 والفيلق 2 في نفس الوقت أقرب مساعديه بهجوم محتمل على مركز عين الزانة
وقد تقررت مشاركة الوحدات القتالية لكل من:
الفيلق الثاني بقيادة المرحوم عبد الرحمن بن سالم، والذي تلقى أسلحة جديدة في هذه الفترة بالذات من رشاشات 12.7، هاونات 60، قواذف صاروخية، ومدافع عديمة الإرتداد..مما شجع على القيام بعملية كبيرة ضد مركز عين الزانة، وتحضيرا لهذه العملية أمر المرحوم عبد الرحمن بن سالم بفتح مركز صغير لتدريب أفراد الفيلق على هذه الأسلحة لإتقان استعمالها، وكذا فيلق العربي بن مهيدي بقيادة عبد القادر شابو، وفيلق ديدوش مراد بقيادة سليمان عثمان، فبعد أن أستطلع إطارات الفيالق الثلاثة مركز عين الزانة عدّة مرات، وضع مخطط للمعركة ثم تخت الرمل وضح إلى أبعد حد مركز عين الزانة وتحصياناته ومواقع أسلحته ..
وفي يوم 12 جويلية مساء، اجتمع حوالي 50 إطارا حول تخت الرمل لدراسة الموقف واتخاذ القرار، وكان من بين الحضور: العقيد سي ناصر قائد أركان الشرق الجزائري آنذاك، عبد الرحمن بن سالم، الأخضر الورتي، بشيشي، عبد المالك قنايزية، سليمان عثمان، الحفناوي، مختار كركب، محمد علاق، محمد بتشين، الهادي قميقم، عبد القادر شابو، رشيد ميدوني، مقناوي وغيرهم، وتقرر في هذا الاجتماع أن يكون الهجوم في ليلة 13 ـ 14 جويلية، وبالضبط في الساعة الواحدة من يوم 14 جويلية، في نهار 13 جويلية انتقلت كل الوحدات، حيث تقرر أن تقوم كل كتيبة بمهمة محددة ومعينة، إلى نقاط تمركزها بالقرب من المركز في إنتظار ساعة الصفر وقد خصص المحور الأول لفيلق إبن مهيدي، الذي نفذ الهجوم من الشرق إلى الغرب، وخصص المحور الثاني للفيلق ديدوش الذي نفذ الهجوم من الغرب إلى الشرق، بينما كلفت وحدات من الفيلق الثاني بالإسناد ونصب الكمائن على الطرق المؤدية إلى مركز عين الزانة، لمنع وصول النجدات العسكرية إليه، وكذلك مهاجمة بعض النقاط والمراكز الأخرى ..
بدأ الهجوم بالتمهيد الناري من طرف المدفعية التي أسكتت مدفعية العدو، ودمرت بعض منشئاته وحطمت نظام الإنارة الليلية، وبعد 20 ـ 30 دقيقة من التمهيد الناري، بدأ عناصر الفيلق ديدوش في التقدم للإقتحام، في نفس الوقت الذي كانت فيه وحدات من فيلق إبن مهيدي تتقدم بدورها للدخول إلى المركز واحتلاله من الجهة الأخرى .
وعندما اشتدت ضربات جيش التحرير الوطني انسحب الفرنسيون إلى الدشم والحصون وأغلقوا على أنفسهم، بينما دخل جنود جيش التحرير الوطني إلى المركز، فأنزلوا العلم الفرنسي ورفعوا العلم الجزائري، الذي ظل يرفرف عاليا حتى الساعة العاشرة صباحا من 14 جويلية من عام 1959.
وقد دامت المعركة عدة ساعات، ومع تباشر فجر اليوم الجديد، انسحب المجاهدون بعد أن غنموا بعض الأسلحة والوثائق والأسرى، وخلفوا وراءهم عددا من القتلى في صفوف الفرنسيين، بينما كانت خسائر جيش التحرير الوطني تتمثل في شهيدين، وبعض الجرحى الذين نقلوا من أرض المعركة ليعالجوا في مستشفيات الثورة.
أما الخسائر المادية التي منيت بها القوات الفرنسية فقد كانت كبيرا جدا، إذ أن المركز قد دمر تقريبا عن آخره، مما اضطر جيش الاحتلال لإعادة بنائه من جديد فيما بعد.
لقد كانت معركة عين الزانة واحدة من المعارك الكبرى لجيش التحرير الوطني، ودليلا قاطعا على قوة الثورة وقدرة أفرادها، إذ برهن الثوار في هذه المعركة على أنه ليس صعبا عليهم أن يخوضوا معركة تقليدية بكل ماتتطلبه من تحضير وتنظيم وتنفيذ دقيقميلاد نجم شمال إفريقيا
قضية اعتداء اليهود على المقدسات الجزائرية
يهود قسنطينة يعتدون المساجد تحت حماية الشرطة الاستعمارية
من كتاب أسرار الاستيطان الأوروبي الفرنسي
من تأليف صالح مختاري 2004
في جو سادته الأفكار الثورية بعد الحرب العالمية الأولى من الثورة البولشفية السوفياتية التي أطاحت بالعهد القيصري، ومبادئ ويلسون المنادية بحق الشعوب في تقرير مصيرها، ثم الفكر النضالي الجديد الذي بدأ يظهر على الساحة العالمية، فمن ثورة تركيا إلى حرب الريف بالمغرب وانتهاء باحتلال سوريا. في هذا الجو المشحون بالثورات ولد نجم شمال إفريقيا، ويعد أول حزب جزائري يدخل المعترك السياسي في ضل الاحتلال من سنة 1926 إلى 1937، وفي ظروف صعبة لقيادة المعركة السياسية من أجل استقلال الجزائر، أنشئ على يد العمال المهاجرين الجزائريين المقيمين في فرنسا بتأثير ومساندة الحزب الشيوعي الفرنسي في يوم الأحد 20 جوان 1926م بباريس، بمبادرة من رئيسه الحاج علي عبد القادر ومساعدة الكاتب العام مصالي الحاج وأمين المال شابليلة الجيلالي والأعضاء الجيلاني محمد السعيد وأكلي بانون ومعروف محمد. ولعب الدور الكبير فيه مصالي الحاج، الذي دخل المدرسة الفرنسية وتعلم بها قليلا، جند في الجيش الفرنسي أثناء الحرب العالمية الأولى، وعمل بفرنسا في مصنع رونو ثم بائعا متجولا، إنخرط في بداية نضاله السياسي في صفوف الحزب الشيوعي الفرنسي وتزوج من فرنسية شيوعية، وكان من أهداف الحزب الكفاح من أجل الإستقلال الكامل للدول الثلاثة، الجزائر وتونس والمغرب ووحدة شمال إفريقيا والدفاع على شعوب هذه الدول والتنديد بالمظالم التي تعاني منها والمطالبة بحقوقهم، وفتحت باب الإنخراط في صفوفها لجميع مسلمي شمال إفريقيا المقيمين بفرنسا، وعملت في أوساط الطبقة الشغيلة مع مختلف المنظمات العمالية الفرنسية المناهضة للامبريالية، فكانت في البداية لا تمثل إلا الجالية المهاجرة، ولم تتوغل وتفرض برنامجها السياسي في الساحة الجزائرية إلا إبتداء من الثلاثينيات.
كانت مطالب الحزب، إلغاء قانون الإندجينا والبلديات المختلطة والمناطق العسكرية، حق الإنتخاب والترشيح في جميع المجالس ومن بينها البرلمان الفرنسي بنفس الحق الذي يتمتع به المواطن الفرنسي، إلغاء جميع القوانين الإستثنائية والمحاكم الزجرية والمراقبة الإدارية، وذلك بالرجوع للقوانين العامة، المساواة في التجنيد بين الجزائريين والفرنسيين، والمساواة في الإلتحاق بالوظائف العليا المدنية والعسكرية بدون تمييز مع الكفاءة، التطبيق التام لقانون التعليم الإجباري مع حرية التعليم لجميع الأهالي وإجبارية تعليم اللغة العربية، حرية الصحافة وإنشاء الجمعيات وإحترام الحقوق السياسية والنقابة، تطبيق قانون فصل الدين عن الحكومة فيما يخص الدين الإسلامي، تطبيق القوانين الإجتماعية والعمالية على الأهالي، حرية التنقل إلى فرنسا من غير قيود، تطبيق قوانين العفو العام على الأهالي المسجونين سياسيا.
ولأجل الدفاع عن هذه المطالب أصدرت حركة نجم الشمال الإفريقي بفرنسا جريدة الإقدام الباريسي ثم جريدة إقدام شمال إفريقيا، وكلاهما لم يعمر طويلا. وفي شهر فبراير من عام 1927 عقد مؤتمر بروكسل المناهض للإستعمار وحضره ممثلان عن حركة الشمال الإفريقي مصالي الحاج من الجزائر والشاذلي خير الله من تونس، إلى جانب شخصيات أخرى أمثال نهرو من الهند وسوكارنو من أندونيسيا وهوشي منه عن الفيتنام، وعدّة منظمات عمالية تمثل القارات الخمسة، وقدم مصالي الحاج المطالب الجزائرية المتمثلة في استقلال الجزائر، جلاء قوات الإحتلال الفرنسية، تأسيس جيش وطني، وحكومة جزائرية، حجز الأملاك الفلاحية الكبيرة التي إستولى عليها المعمرون وإرجاعها إلى الفلاحين الذين سلبت منهم، إحترام الأملاك الصغيرة والمتوسطة، إرجاع الأراضي والغابات التي إستولت عليها الحكومة الفرنسية إلى الحكومة الجزائرية.
إلى جانب هذه اللائحة من المطالب، طالب بإجراءات فورية منها إلغاء قانون الإندجينا والقوانين الإستثنائية وإعطاء الحقوق السياسية والمدنية للجزائريين، وإطلاق سراح المسجونين السياسيين وحرية الصحافة والجمعيات والإجتماعية.
وفي سنة 1930 م بمناسبة مرور قرن على إحتلال الجزائر نظمت فرنسا إحتفالات كبيرة صرفت فيها أموالا باهظة، وفي هذه الأثناء بعث مصالي الحاج بمذكرة إلى الأمين العام لعصبة الأمم المتحدة يحثه فيها عن ظروف الإحتلال والمظالم التي يعيشها الشعب الجزائري، كما أصدر النجم شهر أكتوبر من نفس السنة العدد الأول من جريدة الأمة بباريس، وكان مديرها ومؤسسها مصالي الحاج، وتوقفت عن الصدور في أوائل الحرب العالمية الثانية، وفي يوم 28 ماي 1933م انعقد مؤتمر نجم الشمال الإفريقي وحدد فيه برنامجه السياسي والقوانين الداخلية والمطالب المستعجلة التي صودق عليها بالإجماع، ولسبب حل الحزب أسس أعضاؤه عام 1934م نجم الشمال الإفريقي المجيد، كبديل للنجم المنحل ولكن في نفس السنة كسرت المحكمة حكم حل النجم، لأنه لم ينفذ في الوقت القانوني. وهكذا أعيد النجم الشمال الإفريقي الأول، وفي نفس السنة اعتقل مصالي الحاج رفقة عميماش وراجف وحكم على الأول بستة أشهر وعلى الثاني بأربعة وعلى الثالث بثلاثة أشهر وخمسة آلاف فرنك فرنسي غرامة للثلاث.
يهود قسنطينة يعتدون على المساجد تحت حماية الشرطة الاستعمارية
إثر حوادث قسنطينة التي وقعت بين المسلمين الجزائريين واليهود في 3 أوت 1934 جراء إعتداء يهود قسنطينة على المساجد ومسلميها وإطلاق الرصاص عليهم، وحمايتهم من الشرطة الفرنسية، بعث نجم شمال إفريقيا وفدا بقيادة محامي للدفاع عن الجزائريين الذين تصدوا لهم، كما وقف النجم إلى جانب إخوانه التونسيين الذين نفاهم الإستعمار الفرنسي إلى الصحراء، وبعث وفدا إلى البرلمان للتدخل لتحرير القادة التونسيين، وفي فبراير 1935 م أسس الإتحاد الوطني لمسلمي شمال إفريقيا كخلف لنجم الشمال الإفريقي، الذي حلته الحكومة ثانية. أمّا على الصعيد العالمي فقد دافع النجم على قضية إحتلال الحبشة من طرف إيطاليا وبعث بوفد إلى عصبة الأمم يستنكر فيه هذا العمل الشنيع، كما شارك في مؤتمر مسلمي أوروبا الذي انعقد بجنيف تحت رئاسة الأمير شكيب أرسلان، ولعب هذا الأخير دورا كبيرا في تغيير فكره السياسي من الشيوعية إلى الأفكار القومية العربية الإسلامية، ووقف مع القضية الفلسطينية أثناء احتلال هذه الأخيرة سنة 1948 من طرف الصهاينة اليهود. واستفاد مصالي الحاج ورفقاؤه من العفو العام عن السياسيين الذي أصدرته الجبهة الشعبية عند فوزها بالإنتخابات التشريعية ودخل مصالي من جنيف، وعند عودته إلى الجزائر ألقى مصالي الحاج يوم 02 أوت 1936 م خطابا أمام حشد كبير من المواطنين بالمعلب البلدي للجزائر، حثهم على النضال وندد ببرنامج بلوم فيلويت وقرارات المؤتمر الإسلامي المطالبة بسياسة الإندماج وإلحاق الجزائر بفرنسا، وقام من بعدها بجولات في العديد من المدن الجزائرية ألقى خلالها عددا من الخطب موضحا فيها البرنامج السياسي للنجم، أكسبته العديد من الأنصار سمحت له بفتح فروع كثيرة عبر التراب الوطني. وفي عام 1936 م عرفت الجزائر إحتجاجات كبيرة قادتها الطبقة الشغيلة الجزائرية، وبدأ المواطنون يعون حقوقهم و يشاركون في المظاهرات السياسية، وبينما كانت الحرب الأهلية مشتعلة في إسبانيا سنة 1936 م طلب الحزب الشيوعي الفرنسي من نجم الشمال الإفريقي أن يبعث بمناضليه ليحاربوا في صف الجمهوريين، وكانت الحكومة الفرنسية تؤيدهم، فطالب النجم من الحكومة الجمهورية أن تصرح باستقلال الريف كشرط أساسي للكفاح معهم، فسبب له هذا الموقف قرارا أصدرته حكومة الجبهة الشعبية حل بموجبه نجم شمال إفريقيا في يوم 26 جانفي 1969م، ولكن زعماءه واصلوا النضال باسم أحباب الأمة، وفي إجتماع بباريس يوم 11 مارس 1938 أعلن أعضاء أحباب الأمة تأسيس حزب الشعب الجزائري
جهاد الشيخ البشير الإبراهيمي
عن اللغة العربية والإسلام في الجزائر
الاستعمار حاول تشويه الهوية الجزائرية واللغة العربية
(1889م) (1965م)
من كتاب أسرار الاستيطان الأوروبي الفرنسي على الجزائر المحروسة
تاليف صالح مختاري 2004
للكتاب مصادر
كان شيخ البشير الإبراهيمي، وعبد الحميد بن باديس، ورفاقهما من رجال الحركة الإصلاحية الإسلامية السلفية التي تبلورت فيما بعد في جمعية العلماء المسلمين الجزائريين (1931 – 1956م) يؤمنون إيمانا لا تشويه شائبة باللغة العربية، ووجوب إحيائها، ونشرها بين كافة أبناء الجزائر، بعد أن عمل الاستعمار على محاولة محوها في الجزائر.
وقد ناضل الإبراهيمي وابن باديس ورفاقهما في جمعية العلماء منذ بداية الثلاثينات من هذا القرن من أجل تحرير الجزائر من الاستعمار الفرنسي تحت الشعار التالي:
الإسلام ديننا – والعربية لغتنا – والجزائر وطننا – ضد الفرنسة والتنصير – والاندماج والتجنيس – التي كانت فرنسا ورجال التبشير المسيحي يحاولون فرضها على الجزائريين طوال عهد الاحتلال الفرنسي للجزائر (1830 – 1962م). لذلك عمل الشيخ البشير الإبراهيمي على بعث اللغة العربية في الجزائر، وخصص لها حيزًا كبيرًا في كتابته الغزيرة المادة، البليغة الحجة والأسلوب. كما خصص لها حيزًا كبيرًا من وقته لتعليمها لأبناء الجزائر.
لقد كان الإبراهيمي يؤمن إيمانا مطلقا بأن اللغة العربية هي وعاء الإسلام وحافظة قرآنه وتراثه، وأن المحافظة على اللغة العربية في الجزائر تعني بقاء الإسلام في الجزائر، وبقاء العروبة في الجزائر، وأن محاولة فرنسا القضاء عليها إنما يستهدف عروبة الجزائر وإسلامها في الدرجة الأولى.
من هنا كان الشيخ البشير الإبراهيمي (1889م – 1965م) ورجال الإصلاح الإسلامي والسلفية في الجزائر بصفة عامة من أعضاء جمعية العلماء المسلمين الجزائريين (1931م – 1965م) يواصلون ليلهم بنهارهم في العمل على نشر اللغة العربية بين أبناء وبنات الجزائر قبل تأسيس جمعية العلماء وبعد تأسيسها أيضًا، ودعوة فرنسا إلى جعلها لغة رسمية في التعليم، والإدارة في الجزائر.
وبالمقابل كان الاستعمار الفرنسي يبدل أقصى جهوده منذ دخوله إلى الجزائر في يوليو (تموز) عام 1830م، حتى خروجه من الجزائر مطرودًا مهزوما في عام 1962م، لطمس معالم اللغة العربية لا في التعليم فقط ولكن في الإدارة وحتى في الحديث العادي بين جماهير الشعب الجزائري.
وقد أصدر قرارًا في عام 1938م، يعتبر اللغة العربية لغة أجنبية في الجزائر لا يجوز تعلمها وتعليمها إلا على هذا الأساس. وهذا ما يفسر لنا تلك الحرب الصليبية التي شنها رجال الاحتلال الفرنسي والمبشرون المسيحيون وهم الطليعة الأولى للاستعمار الأوروبي في الأقطار العربية الإسلامية، على اللغة العربية والدين الإسلامي، والقرآن الكريم، والثقافة العربية الإسلامية، طيلة وجود الاستعمار الفرنسي في الجزائر (1830 – 1962).
لقد كان الاستعمار والمبشرون يعتقدون جازمين بأن نجاحهم في القضاء على اللغة العربية، سوف يسهل لهم بدون شك القضاء على الإسلام، وبالتالي إيجاد أندلس جديدة في الجزائر، ثم إلحاقها إلحاقا نهائيا بفرنسا، فيما وراء البحر الأبيض المتوسط. إذن، فاللغة العربية هي المقوم الرئيسي للشخصية الوطنية العربية في الجزائر، ولذلك كان الصراع محتدمًا على أشده، وعنفوانه بين رجال التعليم العربي الحر من جهة، وبين الإدارة الاستعمارية ورجال التبشير المسيحي من جهة أخرى، طيلة قرن واثنتين وثلاثين سنة (1830 – 1962).
يصور لنا الشيخ الإبراهيمي هذه الحرب الصليبية التي شنتها فرنسا على الإسلام واللغة العربية في الجزائر بعد الاحتلال فيقول "مشكلة العروبة في الجزائر أساسها وسببها الاستعمار الفرنسي ، وهو عدو سافر للعرب، وعروبتهم ولغتهم، ودينهم الإسلام"... ثم يقول: "وبيان ذلك مع الإيجاز، أن الاستعمار الفرنسي صليبي النزعة، فهو – منذ احتل الجزائر – عامل على محو الإسلام لأنه الدين السماوي الذي فيه من القوة ما يستطيع به أن يسود العالم، وعلى محو اللغة العربية لأنها لسان الإسلام، وعلى محو العروبة، لأنها دعامة الإسلام، وقد استعمل جميع الوسائل المؤدية إلى ذلك، ظاهرة وخفية، سريعة ومتأنية، وأوشك أن يبلغ غايته بعد قرن من الزمن متصل الأيام والليالي في أعمال المحو، لولا أن عاجلته جمعية العلماء المسلمين الجزائريين (1830 – 1962م) على رأس القرن بالمقاومة لأعماله، والعمل على تخييب آماله".
وهذا ما يفسر السبب الذي من أجاه إتجه رجال الرعيل الأول من قادة الحركة الإصلاحية السلفية في الجزائر إلى التعليم العربي الإسلامي دون الاتجاه مباشرة إلى تكوين الأحزاب السياسية على غرار ما كان يفعله معظم قادة الجزائر منذ مطلع القرن الحالي الميلادي.
لقد رأى هؤلاء الرجال بثاقب بصيرتهم أن إنقاذ الجزائر من خطر الفرنسية، والتنصير، إنما يكون عن طريق واحد فقط، هو العمل على إحياء اللغة العربية، حتى تعود لها مكانتها في الجزائر كلغة ثقافة وعلم، وأدب، وإحياء الإسلام، عن طريق تطهيره من الخرافات، والأساطير التي شوهت معالمه حتى أصبح إسلاما جامدًا يبعث على الخنوع والاستسلام، وصارت فرنسا تطلق عليه إسم "الإسلام الجزائري" تفريقا بينه وبين الإسلام في مختلف الأقطار الإسلامية الأخرى. وكان قصد رجال الحركة الإصلاحية السلفية (جمعية العلماء المسلمين الجزائريين (1830 – 1956م) من تطهير الإسلام من مختلف الشوائب التي علقت به هي العودة به إلى نقاوته الأولى في عهد الصحابة والتابعين حتى يصبح في العصر الحديث قوة روحية دافعة للجزائريين على الثورة ضد واقعهم الفاسد من ناحية، وضد المحتل الغاصب لبلادهم من ناحية أخرى، كما كان الإسلام قوة روحية هائلة للمسلمين في العصور الإسلامية الأولى دفعتهم إلى أن يصبحوا القوة السياسية الأولى في العالم كله على امتداد قرون عديدة.
يقول الشيخ بشير الإبراهيمي محللا هذا الاتجاه التي سارت فيه الحركة الاصلاحية السلفية في الجزائر بعد الحرب العالمية الأولى تحت عنوان "أثر أعمالي وأعمال إخواني في الشعب الجزائر" ما يلي:
"أثر أعمالي في الشعب بارز لا ينكره حتى أعدائنا من الاستعماريين وخصومنا من إخواننا السياسيين، فمن آثرنا بث الوعي واليقظة في الشعب حتى أصبح يعرف ما له وما عليه، ومنها إحياء تاريخ الإسلام وأمجاد العرب، التي كان الاستعمار يسد عليه منافذ شعاعها، حتى لا يتسرب إليها شيء من ذلك الشعاع، ومنها تطهير عقائد الإسلام، وعبادته من أوضار الضلال، والابتداع، وإبراز فضائل الإسلام وأولها الاعتماد على النفس، وإيثار العزة والكرامة، والنفور من الذلة، والاستكانة أو الاستسلام، زمنها أخذ كل شيء بالقوة، ومنها العمل. هذه الكلمة الصغيرة التي تنضوي تحتها جميع الفضائل، ومنها بذل المال والنفس في سبيل الدين والوطن، ومنها التمسك بالحقائق لا بالخيالات والأوهام. فكل هذه الفضائل كان الاستعمار يغطيّها عن قصد لينساها المسلمون على مر الزمان، بواسطة التجهيل وانزواء العقل والفكر، وقد أصبح الشعب الجزائري يفضل جمعية العلماء، وما بدلناه من جهود في محو الرذائل، التي مكّن لها الاستعمار، وتثبيت الفضائل التي جاء بها الإسلام، ولو تأخر وجود الجمعية عشرين سنة أخرى لما وجدنا في الجزائر من يسمع صوتنا، ولو سلكنا سبيلاً غير الذي سلكناه، في إيقاظ الأمة وتوجيهها في السبيل السويّ لما قامت هذه الثورة (ثورة نوفمبر (تشرين الثاني) عام 1954م) الجارفة في الجزائر التي بيّضت وجه العرب والمسلمين".
ثم يقول: "ولو نشاء لقنا إننا أحيينا اللسان العربي، والنخوة العربية، وأحيينا دين الإسلام وتاريخه المشرق، وأعدنا لهما سلطانهما على النفوس، وتأثيرهما في العقول، والأرواح، وشأنهما الأول في الإتعاظ والأسوة، فأحيينا بذلك كله الشعب الجزائري فعرف نفسه فاندفع إلى الثورة يحطم الأغلال، ويطلب بدمه الحياة السعيدة، والعيشة الكريمة ويسعى إلى وصل تاريخه الحاضر، بتاريخه الغابر".
الحركة الإصلاحية ومدرسة تجديد الإسلامي
وتتفق الحركة الإصلاحية السلفية في الجزائر التي على رأسها ابن باديس، والإبراهيمي، والمليلي، والعربي التبسي وغيرهم مع اتجاه العام لحركة التجديد الإسلامي في النفوس عن طريق تطهيره من البدع، والضلالات، والخرفات مما يترتب عليه الإرتقاء بعقول المسلمين، ومستةى تفكيرهم العام، وهذا هو طريق النهضة الذي يقود إلى الحضارة. يقول جمال الدين الأفغاني في بيان الأمور التي تتحقق بها سعادة الأمم، وهي في رأيه محصورة في أربعة هي:
(1) صفاء العقل من كدر الخرافات، وصدأ الأوهام... فإن عقيدة وهمية لو تدنّس بها العقل، لقامت حجابا كثيفا يحول بينه وبين حقيقة الواقع، ويمنعه من كشف نفس الأمر، ولذلك كان أول ركن بني عليه الإسلام هو صقل العقول بصقال التوحيد، وتطهيرها من لوث الأوهام.
(2) أن تكون نفوس الأمم، مستقبلة وجهة الشرق طامحة إلى بلوغ الغاية منه، بأن يجد كل واحد من نفسه أنه لائق بأية مرتبة من مراتب الكمال الإنساني، فالناس إنما يتفاضلون بالعقل والفضيلة.
(3) أن تكون عقائد الأمة، وهي أول رقم ينقش في ألواح نفوسها مبنية على البراهين القوة، والأدلة الصحيحة خالية من التقليد والانحراف.
(4) أن يكون في كل أمة طائفة يختص عملها بتعليم سائر الأمة، لا ينون في تنوير عقولهم بالمعارف الحقة، وتجليتها بالعلوم الصافية، ولا يألون جهدًا في تبين طرق السعادة لهم والسلوك بهم في جوادها.
أما الإمام محمد عبده فيلخص طريقته في التجديد الديني والفكري للمسلمين في الأمور الثلاثة التالية:
(1) تحرير فكر المسلمين من قيود التقليد المميتة حتى لا يخضع العقل لسطان آخر غير سلطان البرهان، ولا يتحكم فيه زعماء الدين والدنيا على السواء.
(2) اعتبار الدين صديقًا للعلم، ولا موضع لتصادمهما إذ لكل منهما وظيفة يؤديها، وخما حاجتان من مستلزمات البشر لا تغني إحداهما عن الأخرى.
(3) فهم الدين على الطريقة السلف الصالح قبل ظهور الخلاف بين المسلمين أو المذاهب الإسلامية، والرجوع في كسب معارفه إلى ينابيعها الأولى، وهي القرآن الكريم والسنة النبوية المطهرة.
إن هذا الخط الذي سارت فيه الحركة الإصلاحية السلفية إنما كانت ظروف الجزائر الخاصة تحتمه، فهذه الظروف كانت تختلف عن ظروف كثير من البلدان العربية والإسلامية التي وقعت تحت قبضة الاستعمار الأوروبي في العصر الحديث. فليس هناك بلد عربي أو إسلامي ألحق إلحاقا كليا بدولة الاستعمار مثل الجزائر، وليس هناك بلد عربي أو إسلامي أنكر عليه المحتل الغاصب جنسه ولغته وقوميته مثل الجزائر، لذلك فإن اتجاه الحركة الإصلاحية السلفية في الجزائر إلى التركيز على إحياء اللغة العربية، وبعث الدين الإسلامي بعثًا جديدًا في صورة حية مشرقة كان أتجاهًا عمليًا وحيويًا في قضية التحرير الوطني العام لأنها كانت الرد الطبيعي على السياسة الإستعمارية الصليبية التي سلكتها فرنسا في الجزائر، ومن هنا يمكن القول إن الحركة الإصلاحية السلفية في الجزائر لم تكن الدوافع التي خلقتها هي التأثير الخارجي وحده، بل لعبث ظروف الجزائر الخاصة دورًا هامًا في إيجادها وتوجيهها في الاتجاه الذي سارت فيه، نحو التجديد الإسلامي، والبعث الثقافي العام، المرتكز على اللغة العربية، مما أدى إلى إحياء الوطنية الجزائرية وتأججها في نفوس الجزائريين والنشاط الوطني العام في البلاد وفي النهاية إلى قيام ثورة التحرير الكبرى في عام 1954م، بعد أن نضجت كل الظروف داخليًا وعالميًا، على أساس حضارة الجزائر العربية الإسلامية وهذا كذلك ما يفسر لنا التركيز الكبير الذي يبدو في كتابات ابن باديس بصفة عامة، وكتابات الشيخ الإبراهيمي بصفة خاصة على اللغة العربية والإشادة بها، وبيان أصالتها في الجزائر.
يقول الشيخ الإبراهيمي تحت عنوان "اللغة العربية في الجزائر": "اللغة العربية في الجزائر ليست غريبة ولا دخيلة، بل هي في دارها وبين حماتها، وأنصارها، وهي ممتدة الجذور مع الماضي، مشتدة الأواخي مع الحاضر، طويلة الأفنان في المستقبل، ممتدة مع الماضي لأنها دخلت هذا الوطن مع الإسلام، على ألسنة الفاتحين، ترحل برحالهم، وتقييم بإقامتهم، فلما أقام الإسلام بهذا الشمال الإفريقي إقامة الأبد وضرب بجرانه فيه أقامت معه العربية، لا تريم ولا تبرح، ما دام الإسلام مقيما لا يتزحزح. ومن ذلك الحين بدأت تتغلغل في النفوس، وتنساغ في الألسنة واللهوات، وتناسب بين الشفاه والأفواه، يزيدها طيبًا، وعذوية أن القرآن بها يتلى، وأن الصلوات بها تبدأ وتختم.
وقال في مقام أخر بعنوان "التعليم العربي": "اللغة العربية هي لغة الإسلام الرسمية، ومن ثم فهي لغة المسلمين الدينية الرسمية ولهذه الأمة الجزائرية، حقان أكيدان: كل منهما يقتضي وجوب تعلمها، فكيف إذا اجتمعا، حق من حيث أنها لغة دين الأمة بالحكم أن الأمة مسلمة، وحق إنها لغة جنسها بحكم أن الأمة عربية الجنس، ودين معًا. ومن هنا نشأ ما نراه من حرص متأصل في هذه الأمة على تعلم العربية".
وقال في مقال آخر: "إن العربية هي لسان العروبة الناطق بأمجادها، الناشر لمفاخرها وحكمها، فكل مدع للعروبة فشاهده لسانه، وكل معتز بالعروبة فهو ذليل إلا أن تمده هذه المضغة اللينة بالنصر والتأييد، فلينظر أدعياء العروبة، الذين لا يريدون ألسنتهم على بيانها، ولا يريدون أفكارهم على حكمتها في أية منزلة يضعون أنفسهم".
ويطول بنا الحديث جدًا إذا رحنا ننقل النصوص الكثيرة التي كتبها الشيخ البشير الإبراهيمي عن اللغة العربية. فهو عندما يكتب عن هذه اللغة، يكتب عنها بدم قلبه لا بالحبر العادي. ولذلك بذل في سبيل تعليمها ونشرها الشطر الأكبر من حياته، وكان قلمه عندما يكون في موقف الدفاع عن العربية والإسلام، أقوى ما يكون، وأعنف وأشد ما يكون، حتى كأنه السيف المصلت على رقاب أعداء العروبة والإسلام، بات وقاطع يصيب منهم المحز وينزل على رؤوسهم كالصاعقة.
وفاته وحزن الجزائر عليه
هذا وقد وافته المنية بعد استقلال الجزائر في عام 1962م، حيث توفي في منزله بحي حيدرة العاصمة يوم الخميس 19 محرم سنة 1385هـ، الموافق 19 مايو (أيار) عام 1965م، عن عمر يناهز السادسة والسبعين عامًا. ودفن في مقبرة "سيدي محمد" بحي بلكور العاصمة. وقد خرج الآلاف من أبناء الشعب الجزائري لتشييع جنازته إلى مقرها الأخير. كما حضرت وفود من مختلف أنحاء القطر للمشاركة في تشييع الجنازة، ورثاه العلماء والشعراء وأجهزة الإعلام، وبكته الجزائر كلها كما بكاه تلاميذه الكثيرون وعارفوا علمه وفضله في المشرق والمغرب العربيين، وفي البلاد الإسلامية غير العربية. رحمه الله رحمة واسعة، ووفق تلاميذه الكثيرين إلى متابعة رسالته في نشر العلم والإصلاح الإسلامي والوطنية الصادقة
. - البصائر، عدد 41، عام 1948م
- البصائر، عدد1، عام 1948م
- البصائر، عدد 2، عام 1947م
- انظر مشكلة العروبة في الجزائر، محاضرة للشيخ البشير الإبراهيمي في ندوة الأصفياء، ص 204، دار مصر للطباعة، عام 1955م.
- انظر مشكلة العروبة في الجزائر، محاضرة للشيخ البشير الإبراهيمي في ندوة الأصفياء، ص 207، دار مصر للطباعة، عام 1955م.
- أنظر "رسالة الرد على الدهريين" ضمن كتاب "الأعمال الكاملة لجمال الدين الأفغاني، إعداد محمد عمارة، ص (173 – 174)، دار الكتاب العربي، بالقاهرة، بدون تاريخ.
SayAh attia du GIA A MENACER LES MOINES EN 1993
GIA VISITE TIBHIRINE EN 1994
Les moines de Tibhirine, témoins de la non-violence
Colloque "Vivre l'Evangile d'abord"
XXème anniversaire de la mort de Guy-Marie Riobé
Jean-Marie MULLER - conférences
Orléans - 28-29 novembre 1998
Peu de temps après l'assassinat des moines de Tibhirine, Henri Teissier, archevêque d'Alger, reprenait à son compte cette phrase de Gilles Nicolas, le curé de la ville de Médéa, l'un des plus proches compagnons des moines : "La violence que nos frères ont toujours récusée, au milieu de ce monde où elle semble régner sans partage, ils l'ont vaincue et, nous le croyons, cette victoire de la non-violence sur la violence, elle sera reconnue, un jour par un grand nombre Mais alors, si la vie et la mort des sept moines de Tibhirine constituent en effet une "victoire de la non-violence sur la violence" et si cette lecture de l'événement doit être "reconnue par un grand nombre", il importe de le faire savoir à ce grand nombre. Certes, sur le moment, les médias ont donné une grande place à l'événement. Elles l'ont fait connaître, mais il n'est pas sûr qu'elles l'aient fait comprendre. Le grand risque, c'est que l'événement ait été vécu seulement sur le registre de l'émotion et non sur celui de la pensée. L'émotion est non seulement légitime, mais elle est noble. Elle ne saurait cependant se suffire à elle-même et elle ne dure jamais longtemps. Pour l'avenir, le risque, c'est qu'on s'en tienne à exalter la grandeur spirituelle du sacrifice de ces moines qui avaient déjà donné leur vie à Dieu et aux hommes en consacrant leur existence à la prière silencieuse, sans vouloir entendre la parole évangélique qu'ils ont délivrée et qui remet radicalement en cause les discours que nous élaborons bien à l'abri des sécurités idéologiques occidentales.
"Un Noël assez particulier"
En octobre 1993, le GIA (Groupe islamique armé) fait savoir qu'à la date du 1er décembre 1993, tous les étrangers doivent avoir quitté l'Algérie, sinon ils seront mis à mort. Très vite, quatre Européens, dont un Français, sont assassinés. Le 14 décembre 1993, douze chrétiens de nationalité croate sont égorgés à l'arme blanche par un groupe islamiste dans le village de Tamesguida qui se trouve à quelques kilomètres seulement du monastère de Tibhirine. Les moines connaissaient ces hommes qui venaient au monastère les nuits de Noël et de Pâques. "Impossible, diront alors Christian et ses frères, d'ignorer ce qui s'est passé. Impossible également de ne pas nous sentir plus directement exposés. Mais si nous nous taisons, les pierres de l'oued encore baignées de leur sang sauvagement répandu hurleront la nuit
Dans la soirée du 24 décembre 1993, vers 19H 15, alors même qu'ils s'apprêtent à fêter Noël, les moines reçoivent la "visite" d'un groupe de six islamistes armés. Au cours d'une causerie faite à Alger le 8 mars 1996 - quelques jours avant son enlèvement -, Christian raconte cette visite des "frères de la montagne" au monastère. Pendant que trois hommes armés restent à l'extérieur, trois autres font irruption à l'hôtellerie et demandent à voir "le pape du lieu". Christian arrive et se trouve face à face avec Sayah Attia, celui-là même qui porte la responsabilité de l'assassinat des Croates. "Il venait demander des choses précises, raconte Christian, et il était armé, poignard et pistolet mitrailleur. Il a accepté de commencer par sortir de la maison, car je ne voulais pas parler avec quelqu'un en armes dans une maison qui a vocation de paix. Le fait qu'il soit sorti a fait que nous nous sommes retrouvés dehors et, à mes yeux, il était désarmé. Nous avons été visage en face de visage. A partir de ce moment-là, il a présenté ses trois exigences*, mais j'ai été capable de dire trois fois "non", ou pas comme ça. Il a bien dit : "Vous n'avez pas le choix". "Si, j'ai le choix." Non seulement parce que j'étais le gardien de mes frères, mais aussi parce que j'étais le gardien de ce frère-là qui était en face de moi et qui pouvait pouvoir découvrir en lui autre chose que ce qu'il était devenu. Et c'est un peu cela qui s'est révélé dans la mesure où il a fait l'effort de comprendre. (...) Je lui ai dit : "Nous sommes en train de nous préparer à célébrer Noël et Noël, pour nous, c'est la naissance du Prince de la Paix et vous venez comme ça, en armes". Il m'a répondu : "Excusez-moi, je ne savais pas."" Sayah Attia accepte alors de partir tout en annonçant qu'il reviendra. Il demande un mot de passe pour lui ou son envoyé. Devant l'hésitation de Christian, il dit : "Ce sera : "Monsieur Christian"."
Pendant tout le temps que durera la visite de leurs "frères de la montagne", les moines ont le sentiment que l'heure de leur mort est arrivée. "Nous ne savions trop que penser, dira plus tard Jean-Pierre. Ou plutôt, sans se l'avouer, chacun devait penser : "C'est maintenant notre tour." " Les moines prennent très au sérieux la promesse de revenir faite par Sayah Attia. Mais celui-ci ne reviendra pas, ni pour menacer les moines, "ni pour obliger les jeunes du voisinage à les rejoindre, ni tuer en embuscade sur la route de Tibhirine Quelques mois plus tard, il sera mortellement blessé par l'armée et il agonisera pendant neuf jours à quelques kilomètres du monastère sans demander à ses hommes de faire appel au moine médecin. "Deux hommes d'horizons totalement différents, estime Dom Étienne Baudry, Père Abbé de Bellefontaine, s'étaient mesurés, s'étaient trouvés
Cet événement a été vécu par Christian avec une intensité extrême. Il eut probablement sur son cheminement spirituel une influence décisive. Cette fois, son visage et ses mains désarmés ont désarmé ses visiteurs armés. C'est sans aucun doute à cette expérience du 24 décembre 1993 qu'il se réfère lorsque, dans son homélie du 11 février 1996, il dit : "Expérience vécue qu'en se présentant les mains nues au meurtrier désarmé, il est possible de le désarmer... non seulement en lui donnant de voir de près ce visage d'un frère en humanité qu'il menaçait de mort, mais aussi en lui laissant sa meilleure chance de révéler quelque chose de son propre visage caché "dans les profondeurs de Dieu
A plusieurs reprises, Christian a cru devoir affirmer clairement qu'en aucun cas il ne saurait vouloir mourir de la main d'un Algérien. Non pas parce qu'il avait peur de mourir, car il avait appris à dompter cette peur-là. Mais parce qu'il avait peur qu'un autre homme commette un meurtre. "C'est très clair, affirmait-il, nous ne pouvons pas souhaiter cette mort. Non pas parce que nous en avons peur seulement, mais parce que nous ne pouvons pas souhaiter une gloire qui serait acquise au prix d'un meurtre, qui ferait de celui à qui je la dois un meurtrier. Dieu ne peut pas permettre cela. "Tu ne commettras pas de meurtre". Ce commandement tombe sur mon frère et je dois tout faire pour l'aimer assez pour le détourner de ce qu'il aurait envie de commettre. Je les aime assez, tous les Algériens, pour ne pas vouloir qu'un seul d'entre eux soit le Caïn de son frère. Mais, d'avance, je confie celui qui, dans sa liberté mal éclairée, deviendrait meurtrier à la miséricorde du Père. Et si c'est à moi qu'il s'en prend, je voudrais pouvoir dire qu'il ne savait pas ce qu'il faisait, lui donner toutes les circonstances atténuantes
Ainsi Christian se veut-il responsable de l'autre homme jusqu'à se sentir responsable du meurtre qu'il pourrait commettre. Ce qu'il en vient à redouter le plus dans sa propre mort, c'est que l'autre devienne coupable d'un meurtre. Parce qu'il est le gardien de son frère, ce dont il a peur pour l'autre, ce n'est pas seulement qu'il puisse mourir, mais c'est aussi qu'il puisse tuer.
"Tu ne commettras pas de meurtre"
Le thème principal de la causerie de Christian du 8 mars 1996 est le précepte évangélique : "Tu ne commettras pas de meurtre". Il rappelle que lorsque le jeune homme riche demande à Jésus ce qu'il doit faire de bon pour posséder la vie éternelle, Jésus met le commandement "Tu ne tueras pas" au premier rang de ceux qu'il doit observer pour "entrer dans la vie Ainsi, souligne Christian, l'impératif "Tu ne tueras pas" est-il le premier des commandements adressés à ceux qui veulent aimer Dieu et leur prochain, alors même que dans le Décalogue il n'est pas le premier.
Revenant sur la visite des "frères de la montagne" au monastère dans la nuit du 24 au 25 décembre 1993, Christian avoue qu'il a eu le sentiment de frôler la mort : "J'ai mis du temps, dira-t-il, pour revenir de ma propre mort. Il faut quinze jours, trois semaines, pour revenir de ce moment où on a accepté que tout soit fini Après le départ de leurs visiteurs, les moines doivent continuer à vivre : "Nous avons continué en nous disant : on tient encore aujourd'hui, et puis demain, et puis après-demain... Notre évêque nous y a aidés. Il a fallu nous laisser désarmer et renoncer à cette attitude de violence qui aurait été de réagir à une provocation par un durcissement Christian se souvient alors du commandement de Jésus : "Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent" et il se demande quelle prière il peut faire pour le responsable du groupe armé dont la menace continue à peser sur lui et ses frères : "Je ne peux pas demander au bon Dieu : "Tue-le"... Pas possible ! Alors ma prière est venue : "Désarme-le, désarme les." Ça, j'ai le droit de le demander. Et puis après, je me suis dit : "Est-ce que j'ai le droit de demander : "Désarme-le.", si je ne commence pas par dire : "Désarme-moi et désarme-nous en communauté." Et, en fait, oui, c'est ma prière quotidienne, je vous la confie tout simplement; tous les soirs, je dis : "Désarme moi, désarme nous, désarme les
Par cette prière, Christian définit ce que j'appellerai l'exigence évangélique de désarmement qui se trouve au coeur même de la spiritualité chrétienne. En formulant cette exigence, Christian ne radicalise pas l'Évangile, mais il exprime le radicalisme même de l'Évangile. A travers cette spiritualité du désarmement, qui n'est autre que la spiritualié de la non-violence, Christian donne de Dieu ce témoignage essentiel : Le Dieu de l'Évangile est un Dieu désarmé qui invite l'homme à se désarmer pour pouvoir désarmer l'autre homme.
Ainsi Christian, en voulant se désarmer lui-même reconnaît qu'il est lui-même armé. Il a donc conscience que lui-même n'est pas innocent de toute violence. Il ne se présente pas comme étant pur de toute complicité avec les violences qui mutilent et meurtrissent les hommes partout dans le monde. Il sait que lui-même, comme tout individu, est enserré dans un faisceau de responsabilités qui font de lui un "collaborateur". Il a une vive conscience de "la complicité sournoise que la violence trouve en chacun de nous "Ma vie, écrit-il dans son testament spirituel, n'a pas plus de prix qu'une autre. Elle n'en a pas moins non plus. En tout cas, elle n'a pas l'innocence de l'enfance. J'ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui-là qui me frapperait aveuglément."
"Ce qui est interdit, c'est de tuer..."
Dans cette même causerie du 8 mars 1996, Christian évoque également la visite qu'un autre groupe armé fit au monastère en septembre 1994. Cette visite avait été relatée en ces termes dans la lettre circulaire de la communauté de décembre 1994 : "Cette fois-ci, les "frères de la montagne" voulaient utiliser notre téléphone. Nous avons prétexté que nous étions sur écoute... puis fait valoir la contradiction entre notre état et une quelconque complicité avec tout ce qui pourrait attenter à la vie d'autrui. Ils nous ont donné des assurances, mais la menace était là, armée bien sûr... Ils ont donc téléphoné. Hors de la maison, grâce au téléphone portatif. Nous avons eu le temps de nous dire bien des choses, à visage découvert, et désarmé ! Ensuite, en communauté, il nous a fallu envisager une récidive. Nous avons décidé qu'en ce cas on renoncerait, dès le lendemain, à l'usage téléphonique. Ils seraient évidemment prévenus En prenant cette décision, les moines mettent en pratique le principe de non-coopération qui est l'un des principaux fondements de la stratégie de l'action non-violente.
Dans sa causerie, Christian apporte les précisions suivantes : "Pendant tout le temps qu'ils essayaient d'atteindre leur correspondant, difficilement à cause de l'orage, on s'est dit beaucoup de choses. Robert*, qui était un petit peu tendu et qui fume beaucoup, a demandé à un moment la permission de fumer. Alors le grand chef a dit : "Ça, c'est haram, c'est interdit". Et il a commencé à développer pourquoi c'était interdit : le prophète l'avait interdit, etc. etc. Alors, au bout du compte, je lui ai dit : "Écoutez, si vous me montrez un seul texte du Hadith ou du Coran qui interdise la cigarette, je vous croirai, mais je peux vous certifier que ça n'est pas écrit. Simplement vous faites parler le bon Dieu. Nous sommes nombreux à faire parler le bon Dieu, mais là ce n'est pas écrit." Silence... Et puis, trois minutes après, Robert, tranquillement, craque son allumette, allume sa cigarette et il dit :"Ce qui est haram, c'est de tuer l'autre." En fait, tout l'Évangile était dit. J'ai eu le sentiment qu'à ce moment-là tout l'Évangile était dit. Cela a entraîné une discussions, mais..."
Jésus a désarmé Dieu
Christian situe explicitement le christianisme dans le dynamisme de la non-violence : "Dans la Passion de Jésus, affirme-t-il le 1er avril 1994 dans sa prédication du vendredi saint, il faut bien reconnaître, comme nous y invitait dimanche Frère Christophe, le témoignage, le "martyre" de la non-violence : une revanche d'un Dieu aux mains nues, clouées mêmes
Guy Riobé a, lui aussi, exprimé de manière radicale sa conviction que la vie et la mort de Jésus, c'est-à-dire tout l'Évangile, devaient être regardées et comprises comme un témoignage de non-violence : "Le Christ, affirmait l'évêque d'Orléans un an avant sa mort, a été vraiment le sommet de la non-violence. La non-violence est le sommet de l'Évangile. (...) Personne ne peut nier que la ligne de fond de tout l'Évangile, à commencer par les Béatitudes jusqu'à la Croix, c'est une attitude de non-violence Certes, ces affirmations de Guy Riobé peuvent apparaître par trop radicales, mais, ne nous y trompons pas, elles ne font qu'exprimer le radicalisme de l'Évangile et sans ce radicalisme, il n'y a plus d'Évangile.
Ainsi, l'une des questions théologiques les plus fondamentales revient en définitive à une question d'orthographe : comment écrivons-nous "le Dieu dézarmé". Trop souvent les religions ont écrit le "dieu des armées" avec une faute d'ortographe, c'est-à-dire en trois mots. Le vrai Dieu ne peut être que le "Dieu désarmé" en deux mots. Jésus a désarmé Dieu - plus exactement, il a désarmé les images que l'homme s'est faites de Dieu en l'imaginant à sa propre ressemblance. Jésus a désarmé tous les dieux des armées. Il a renversé les dieux tout-puissants de leur trône et il a témoigné de l'humilité de Dieu, de sa discrétion, de sa courtoisie, de sa non-violence.
Force est de reconnaître que la venue en Algérie des premiers moines trappistes se trouvait davantage sous le signe du dieu des armées que sous le signe du Dieu désarmé. "Ils étaient aussi nos frères, dira bien plus tard Christian, ces moines qui arrivaient en Algérie, il y a tout juste 150 ans, et qui pensaient qu'il leur suffirait pour se faire comprendre, et peut-être convertir, d'ajouter la croix à la devise du colonisateur "Ense et aratro". Cela devint, sur le blason de Staoueli "Ense, cruce et aratro" (Par l'épée, la croix et la charrue). Non ! la gloire de la croix n'a rien à voir à celle de l'épée Ainsi le contraste est-il saisissant entre la signification de la venue des premiers moines trappistes en Algérie et celle de la présence de Christian et de ses frères. Ce contraste permet de mettre en perspective une évolution qui exprime une conversion radicale à l'Évangile des Béatitudes.
Gandhi osait dire "le seul moyen de connaître Dieu est la non-violence Si nous prenons Gandhi au mot, force nous est alors de reconnaître que les grandes religions instituées, parce qu'elles ont largement méconnu la non-violence, ont largement méconnu Dieu. Cela est vrai tout particulièrement des trois religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme et l'islam, qui ont élaborées des doctrines de la violence légitime et de la guerre juste dans l'ignorance de l'exigence de non-violence. Pire que cela, en de nombreuses circonstances, elles sont venues sacraliser la violence en lui apportant la caution de leur Dieu.
Je dois avouer que j'ai très peur que le dialogue interreligieux se fourvoie dans un oecuménisme de complaisance mutuelle dans lequel la question essentielle, centrale, de la violence se trouve occultée. Plutôt que de vouloir prétendre qu'elles sont toutes des religions de paix, il y aurait de la part des religions davantage de courage spirituel et d'honnêteté intellectuelle à reconnaître qu'elles ont toutes été aussi des religions de guerre, je dis bien aussi des religions de guerre et vous aurez remarqué la mesure de mon propos. Et cela les oblige, non seulement à reconnaître leurs fautes, mais surtout à reconnaître leurs erreurs. Or, il est beaucoup plus difficile pour une religion de reconnaître ses erreurs que ses fautes. Car celles-ci ne mettent en cause que les hommes, alors que celles-là mettent directement en cause les religions elles-mêmes. Il est nécessaire et il est bon de se repentir de ses fautes, mais il est plus important encore de reconnaître que ces fautes ont été provoquées et justifiées par des erreurs, des erreurs de doctrine, des erreurs de pensée, et que la seule manière de se repentir de ses erreurs, c'est de les corriger.
La non-violence, il ne faut pas la considérer comme la simple application du précepte moral qui enseigne l'amour des ennemis, elle est le principe même de la vie chrétienne. Et cela signifie que le christianisme ne peut pas être pensé en dehors de l'espace intellectuel et spirituel ouvert par le choix de la non-violence.
Il m'arrive d'être tenté par la colère et le désespoir lorsque je constate l'incapacité des grandes religions - et particulièrement des religions chrétiennes - à comprendre les enjeux spirituels et politiques de la non-violence dans un monde si gravement malade de la violence qu'il risque d'en mourir. Si les religions, qui prétendent exprimer la part spirituelle de l'homme, ne sont pas au premier rang sur le front de la résistance à la violence qui mutile et tue l'homme, je ne vois pas de raison pour que l'histoire ne reste pas indéfiniment ce qu'elle est, c'est-à-dire l'histoire des guerres et des massacres.
Il me semble que la violence, qui se trouve inscrite au coeur même de l'existence et de l'histoire des hommes, nous lance un formidable défi. Ce défi n'est pas seulement politique, il n'est pas d'abord politique; il n'est pas seulement éthique, il n'est pas d'abord éthique. Il est d'abord spirituel. Au-delà de la question du bien et du mal, la violence pose la question du sens et du non-sens. L'extrême tragique de la violence que l'homme fait subir à l'autre homme, c'est qu'elle met en cause le sens même de notre existence et de notre histoire. Si la violence est une fatalité, alors notre existence et notre histoire sont privées de sens. La violence, c'est la négation de la transcendance qui donne sens à notre existence et à notre histoire. Pierre Claverie dessinait clairement le chemin abrupt sur lequel l'homme devait s'engager pour ne pas désespérer, lorsqu'il affirmait en décembre 1994 : "Paix et joie ne prennent de sens que dans la résistance concrète et quotidienne à la violence, à la fatalité, à la résignation, et dans le don réel de nous-mêmes pour maintenir l'espérance Nous sommes mis ainsi au défi de déraciner la violence par une pensée, une attitude et un engagement qui s'enracinent dans la transcendance. A cet égard, l'événement que constituent la vie et la mort des sept moines et de Pierre Claverie, me semble exceptionnel. Dans l'obscurité de ce monde livré à la violence, il constitue pour moi un signe de lumière que j'avais la faiblesse de ne plus oser espérer.
La transcendance de l'homme, c'est de craindre le meurtre plus que la mort. La non-violence est un risque, mais c'est précisément ce risque qui donne un sens à la vie et à la mort de l'homme. La transcendance de l'homme, c'est cette possibilité de prendre librement le risque de mourir pour ne pas tuer, plutôt que de prendre le risque de tuer pour ne pas mourir. A mes yeux, c'est ce risque-là que les moines de Tibhirine ont pris en toute connaissance de cause, non pas parce qu'ils avaient le goût du martyre, mais parce qu'ils avaient le goût de la liberté. Car l'amour les avait rendu libres.
Questions sur le décès du journaliste Didier Contant
comment la DST étouffe un meurtre déguisé en « suicide ».
01/05/2007
L'Ex-rédacteur en chef de l'agence Gamma victime « d'une chute » ou comment la DST étouffe un meurtre déguisé en « suicide ».
J’ai décidé ici de republier ces articles, pour que la mémoire de Didier ne soit pas oubliée, lui qui traquait la chienlit terroriste, lui qui cherchait la vérité. Merci Didier de m’avoir reçu dans ton bureau, il y a si longtemps, et de m’avoir encouragé dans la voie du journalisme…
Il s'appelait Didier Contant. Il était journaliste-photographe, ancien rédacteur en chef de la prestigieuse agence Gamma. Il est mort à Paris dans la nuit de dimanche à lundi, à 43 ans, victime d'une chute dans la cour de l'immeuble d'une amie. Selon une source proche de l'enquête, la these du suicide est la plus probable. Redevenu journaliste indépendant depuis 2002, Didier Contant avait enchainé les reportages, notamment consacrés à l'Algérie. Il s'intéressait aux sujets les plus divers, comme les derniers forts français du Sahara.
Mais aussi à des sujets d'actualité brûlants, beaucoup plus sensibles. Notamment l'affaire de l'enlèvement des moines de Tibéhirine en 1996.
" Didier est rentré récemment d'Algérie après avoir refait une enquête sur cet enlèvement, se rappelle Serge Faubert, journaliste à l'agence Gamma. Une partie de son travail démentait notamment les accusdations d'un transfuge des services secrets algériens ", Abdelkader Tigha, contre ses anciens patrons.
Selon la thèse explosive de cet ancien adjudant du Département recherche et sécurité (DRS), les moines ont été détenus par un émir du GIA sous la coupe des "services" algériens. Or "Didier disait avoir retrouvé un homme enlevé en même temps que les moines, se souvient Serge Faubert. Ce témoin avait ensuite réussi à fuir ses ravisseurs avec deux autres otages. Ceux-ci avaient ensuite été rattrapés et abattus par les islamistes."
Le témoin rencontré par Contant se serait montré formel. Le rapt des moines aurait bien été commis "par des islamistes". Et ceux-ci "n'étaient pas manipulés" par le pouvoir algérien.
Le sentiment d'être "épié"
A son retour à Paris, Contant se montre de plus en plus préoccupé. A ses amis, il se confie,. Le journaliste a le sentiment d'être "épié", "observé", "filé". "Quand je l'ai vu la semaine dernière, Didier ne paraissait pas déprimé, observe Serge Faubert. Il soulignait juste cette impression d'être surveillé. Pour la première fois, je lui voyais ce sentiment de bête traquée."
"La thèse du suicide semble se confirmer, poursuit Faubert. Simplement, on peut se demander si la pression lié à ce dossier sensible ne l'a pas poussé à mettre fin à ses jours." Selon un autre proche, Contant n'excluait aucune piste. Y compris celle d'une implication des militaires algériens dans le rapt des moines.
Ses amis se souviennent de l'une de ces phrases récentes: "J'ai l'impression d'avoir mis les pieds dans une histoire que je ne maîtrise pas."
La rédaction d’Intelink.info et Jean-Paul Ney se joignent à cet anniversaire pour la mémoire de Didier Contant et au nom de la vérité.
Voici un article fort interessant de Salima Tlemçani, paru dans ‘El Watan’ le 19 février 2004
Reporter-enquêteur, âgé de 43 ans, ancien rédacteur en chef de l’agence Gamma, Didier Contant a, dans la nuit de dimanche à lundi, chuté du septième étage de l’immeuble où réside une de ses connaissances à Paris.
Le journaliste est mort en laissant derrière lui des amis terriblement choqués et des confrères effarés par les circonstances qui l’ont poussé à ce geste de désespoir. Sans le savoir, en entamant son enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine de Médéa, Didier n’a pas mesuré le danger qui le guettait. Il avait proposé le sujet à la rédaction de Figaro Magazine, dont la première partie avait été publiée au mois de novembre dernier. Les révélations du déserteur Abdelhak Tigha, un transfuge du DRS, arrêté en Thaïlande, impliquant les services français et algériens dans l’enlèvement puis l’assassinat des sept religieux, ont poussé le journaliste à aller très loin dans ses investigations.
Le sujet semblait intéressant pour Figaro Magazine, qui a donné l’accord pour sa publication. Le reporter s’est déplacé à Alger, à Médéa puis à Blida où il a eu à rencontrer de nombreuses personnes et réussi à arracher des témoignages assez intéressants sur les agissements de Abdelhak Tigha, lorsqu’il était en poste dans cette ville. Il a insisté pour voir l’épouse de celui-ci, qui l’a d’ailleurs reçu à son domicile. Avec ce témoignage, Didier venait de clore son enquête. Tout content de voir ses efforts de plusieurs semaines en Algérie récompensés, il est rentré à Paris pour remettre son travail à la rédaction de Figaro Magazine.
De manière incompréhensible, celle-ci a refusé de publier l’enquête. «…Un journaliste de Canal+ dénommé Jean Baptiste Rivoire fait une enquête sur moi et appelle les rédactions avec lesquelles je travaille pour leur tenir des discours du genre : Didier pourrait travailler pour les services secrets algériens (…). Il a été été vu à Blida avec une équipe de la sécurité militaire allant visiter la famille de Tigha. Nous en sommes certains, nous avons été alertés par Amnesty International de Londres (...), cela avec suffisamment de poids pour que déjà Figaro Magazine ne veuille plus me voir de peur du scandale et ne publiera en aucun cas la suite de mon enquête. D’après ce que je sais maintenant et de sa propre voix, Rivoire travaille avec Tigha pour un livre en commun et est en relation constante avec Patrick Baudouin, avocat de la Fédération internationale des droits de l’homme. Il semble que mon travail affaiblisse grandement leur version sur l'enlèvement des moines par l’armée algérienne...», avait écrit par e-mail Didier à Cherifa Kheddar, présidente de l’association des familles des victimes du terrorisme, Djazaïrouna, le 8 février 2004. Les messages électroniques adressés à plusieurs de ses amis en Algérie se ressemblent.
Didier subissait une terrible pression de la part du duo Jean-Baptiste Rivoire et Patrick Baudouin, qui menaçait toutes les rédactions avec lesquelles il avait des relations, dont le Figaro Magazine, de faire état du «dossier hallucinant» que tous deux ont monté contre lui. Il continuait à alerter ses amis et confrères contre ceux qu’il qualifiait de «talibans qui mènent un combat sacré contre l’Algérie actuelle pour qui toute voix discordante doit être supprimée». En dépit du fait qu’il fut averti par ses amis algériens sur la capacité de nuisance de ces lobbies, Didier a persisté et a même réussi à trouver un journal, Pèlerin Magazine, pour publier son enquête sur Tigha. Il était tellement heureux qu’il avait lancé la nouvelle à tout le monde, précisant qu’il allait retourner en Algérie durant cette semaine.
En annonçant la nouvelle de son retour en Algérie, Didier donnait l’air d’avoir réglé son problème, même s’il reconnaissait que la menace de Me Baudouin et du journaliste de Canal+ pesait toujours sur lui au point de demander que les témoins qui ont accepté de lui parler «attestent leurs déclarations par écrit». Une demande que les concernés ont tout de suite acceptée. Didier préparait sa défense au cas où Me Baudouin viendrait à mettre à exécution ses menaces de recourir aux tribunaux. Didier a décidé de mettre fin à son calvaire en se jetant d’un balcon du 7e étage. Ses amis disent qu’il avait bu une quantité considérable d’alcool et ingurgité au moins une trentaine de cachets d’aspirine. Pour ceux qui l’ont approché, Didier n’est pas un buveur, et a toujours été allergique à l’aspirine. Il est mort en emportant avec lui son secret.
Silence gênant
Un secret qui dérange terriblement l’avocat de la Fédération internationale des droits de l’homme et le journaliste Jean-Baptiste Rivoire. Contactée par téléphone, la rédaction de Figaro Magazine a refusé de s’exprimer sur le sujet, de même que le journaliste de Canal + Jean Baptiste Rivoire. Par contre, l’avocat de la FIDH, Patrick Baudouin, a démenti totalement les révélations de Didier Contant. «Je ne l’ai vu qu’à deux reprises, une fois au mois de décembre après ma plainte dans l’affaire des moines assassinés, et la seconde, après son retour d’Algérie, où il m’a fait état de son enquête sur le sujet…»
L’avocat a également nié être le défenseur de Abdelhak Tigha, auquel, a-t-il précisé, il n’a fait que prodiguer quelques conseils dans le cadre de son statut de membre de la FIDH pour lui trouver un pays d’accueil. «C’est possible qu’il y ait eu une divergence d’idées sur le dossier entre moi et le journaliste, mais je ne détiens aucune vérité.» Me Baudouin a également nié l’existence d’un quelconque projet de livre avec un journaliste de Canal + sur la question des moines de Tibhirine et a affirmé qu’il n’a appris la nouvelle du suicide qu’«accidentellement par la bouche d’un journaliste». Pour sa part, l’organisation de Robert Menard, Reporters sans frontières, était hier «surprise» d’apprendre la nouvelle. La responsable du bureau Europe de RSF a estimé que l’information ne lui a pas été transmise et qu’elle n’a jamais été saisie de cette affaire de Didier Contant, «d’autant que la presse française n’en a pas fait état».
Par S. T.
RÉACTIONS DES PROCHES DU JOURNALISTE
Didier est «victime de sa vérité»Le suicide de Didier Contant a été reçu comme un choc par les proches de ce journaliste enquêteur connu à Paris pour ses investigations assez pertinentes.
Certains de ses amis et collègues ont confirmé les pressions que le défunt a subies de la part du journaliste de Canal+ et de l’avocat de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Me Patrick Baudouin. Le journaliste d’investigation, Alain Hanon, de l’agence Gamma, qui connaît Didier depuis des années, a révélé que «le télégramme de la chancellerie a évoqué, en expliquant les motifs du suicide, des histoires personnelles, et le fait qu’il soit entré en conflit avec des journalistes de Canal +». Le journaliste a estimé que Didier avait été victime d’«attaques virulentes et très dures de la part de certains journalistes de Canal +. La rédaction du Figaro Magazine a fini par céder au chantage et aux pressions exercés par ces derniers.
Il est vrai que pour l’instant la thèse du suicide est plausible, mais Didier n’aurait pu se jeter septième étage s’il n’avait pas été poussé par les terribles pressions et les hallucinantes attaques dont il a fait l'objet au point où sa crédibilité était sérieusement mise en jeu. Ils avaient souillé son honneur et sa dignité de journaliste. Ses collègues l’ont vu sortir, il y a quelques jours du bureau de son rédacteur en chef adjoint, à Figaro Magazine, pleurant à chaudes larmes. S’il en est arrivé à cela, c’est qu’il a du subir l’intenable.» Luc Balbon, journaliste à Pèlerin Magazine, a révélé que Contant a très mal pris les «les lourdes accusations de certains journalistes de Canal +, dont Jean- Baptiste Rivoire. La rédaction de Figaro Magazine a refusé de lui publier son enquête. Mais il donnait l'impression de quelqu’un qui se battait, un véritable guerrier. Les partisans du «qui tue qui le qualifiaient d’agents des services secrets algériens et français.
Ce qui le rendait malade». Cherifa Kheddar, présidente de l’association des familles des victimes du terrorisme Djazaïrouna, qui a aidé Didier dans son enquête sur l’affaire de Tibhirine, a exprimé sa «colère» à l’encontre des responsables du Figaro Magazine, «qui n’ont pas su protéger le journaliste des terribles pressions et menaces qu’il subissait. J’étais en contact permanent avec lui, et il me racontait, à travers les messages e-mail qu’il m’envoyait, les intimidations dont il faisait l’objet. Jean-Baptiste Rivoire et Patrick Baudouin ainsi que les responsables de la rédaction Figaro Magazine, doivent porter l’entière responsabilité de sa mort. Ils l’ont poussé au suicide juste parce qu’il avait ramené avec lui des vérités qui risquaient de mettre en danger leur thèse de qui tue qui. Comment un avocat d’une organisation de protection des droits de l’homme peut-il accepter qu’un journaliste soit censuré ou menacé parce qu’il a exprimé une opinion différente ? Pourquoi la mort de Didier n’a pas suscité des interrogations au sein de la rédaction du Figaro Magazine ?».
Passion pour l'Algérie. Les moines de Tibhirine.
LES TETES DES 7 MOINES ETAIT TROUVES
LA FAUSE THESE DE BOMBAREDEMENT DES MARTHYRES DE TIBHIRINE
La langue française a une autre logique
Journaliste d'investigation et historien, John Kiser est Américain
Esprit et Vie n°149 - mai 2006 - 1e quinzaine, p. 29.
La revue, publiée par les Éditions du Cerf,
compte 22 numéros par an. Tous les quinze jours,
Cet ouvrage sera remarqué car il est publié à l'occasion du dixième anniversaire de la Pâque des sept frères de Notre-Dame-de-l'Atlas, à Tibhirine, en Algérie. Le 27 mars 1996, les sept moines trappistes sont enlevés. Deux mois plus tard, les têtes des moines décapités, furent découvertes. L'émotion fut considérable partout dans le monde.
Journaliste d'investigation et historien, John Kiser est Américain. Son enquête a été publiée en anglais à New York en 2003. Le traducteur, Henry Quinson, Franco-Américain, vit actuellement à Marseille. La traduction est particulièrement soignée, avec le concours de nombreux amis sollicités pour leur compétence. Il n'en reste pas moins que le lecteur sera dérouté par tel ou tel développement historique, théologique ou islamique dans la trame même du récit. La langue française a une autre logique.
Unanimement salué par la critique aux États-Unis, ce livre raconte avec précision un des grands événements spirituels de notre temps. Ces moines en terre d'islam (première partie) connurent un tourment partagé (deuxième partie) avec bien d'autres victimes du drame algérien. La lumière de Tibhirine sera-t-elle étouffée ? (troisième partie.) Ces moines sont morts mais l'Esprit de paix qui les animait poursuit son œuvre.
Avec la Semaine religieuse d'Alger, on remerciera l'auteur « pour le sérieux de son enquête, et pour avoir fait de ce drame une lecture au niveau qu'il mérite ».
Ajoutons que, sur ce thème, on lira avec profit la revue publiée par l'ISTR de Marseille, Chemins de dialogue (mars 2006, n° 27), consacrée à « L'écho de Tibhirine ».